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Que faire pour soigner le syndrôme du côlon irritable

Dernière mise à jour : 6 févr.



Plus de 9 millions de personnes en France seraient touchées par le syndrome de l’intestin irritable. Rassemblant tout un ensemble de désordres et de symptômes au niveau digestif, il peut s’avérer très inconfortable et puiser beaucoup d’énergie au quotidien.

La colopathie fonctionnelle


Le syndrome du côlon irritable ou côlon irritable ou encore colopathie fonctionnelle regroupe un ensemble de troubles digestifs avec des douleurs, gaz, ballonnements, dysfonctionnements du transit, et qui peuvent être accompagnés de lenteur digestive, manque d’appétit, régurgitation et de fatigue plus ou moins chronique.

Contrairement à la maladie de Crohn ou à la rectocolite inflammatoire - toutes deux regroupées dans les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin – la colopathie ne présente pas d’inflammation avérée. De fait, ces symptômes ne présentent pas de gravité mais peuvent en revanche s’avérer très inconfortables.

Dans la colopathie, le gros intestin (côlon), c’est à dire la dernière partie du tube digestif, n’assure plus sa fonction de façon normale, notamment l’absorption de l’eau contenue dans les aliments avant d’évacuer les selles, ceci à cause des muscles intestinaux qui se contractent soit trop vite, soit trop lentement.

Les principales causes de la colopathie seraient liées à une alimentation trop riche en graisses, l’intolérance à certains aliments et une large proportion des troubles seraient attribués à des désordres du système nerveux et notamment de stress, qui génèrent une anomalie de communication entre le cerveau et les intestins.


Le cerveau et les intestins

En effet, les intestins sont considérés comme notre deuxième cerveau de par le fait qu’ils contiennent plus de 200 millions de neurones : on parle de système nerveux entérique, qui perçoit et transmet nos émotions au ventre. L’auteure du célèbre ouvrage Le charme discret de l’intestin, souligne effectivement que « C'est quand nous sommes détendus que notre intestin grêle travaille le mieux... Quand il s'agit de digestion, le paisible lecteur de romans- fleuves est plus efficace que le PDG hyperactif ». De fait, savoir trouver plus de sérénité dans son quotidien en ayant des activités calmantes telles que la méditation, le yoga, la respiration abdominale, ou même d’autres activités qui permettent de rester focalisé sur une tâche sans être pris par le flot des pensées, ce que nous avons fait la veille ou que nous avons à faire quelques heures plus tard permet d’être dans le flow : état mental où la concentration est à son maximum sans pour autant induire de tension, où l’on se sent dans un engagement total et qui génère une satisfaction.

Le psychologue Mihály Csíkszentmihályi, qui a élaboré le concept a établi six critères pour déterminer une expérience de flow :

1. Concentration intense focalisée sur le moment présent. 2. Disparition de la distance entre le sujet et l'objet. 3. Perte du sentiment de conscience de soi. 4. Sensation de contrôle et de puissance sur l'activité ou la situation.

5. Distorsion de la perception du temps. 6. L'activité est en soi source de satisfaction 

La gestion du stress pour soigner le syndrôme du colon irritable

Le système nerveux a une influence notable sur les intestins, et inversement. Ainsi, pour atténuer la colopathie, il est indispensable d’envisager la dimension de stress, qui peut être évidemment liée à une peur sous-jacente. Des activités calmes et à l’intérieur sont de fait adaptées dans la période de l’hiver : la lecture, l’écriture, la peinture, la couture, etc. permettent de se focaliser sur son objectif et sont une forme de méditation active qui correspond parfois mieux à certains tempéraments.


En parallèle de l’EFT ou de TIPI, la respiration abdominale est une pratique plus que bénéfique. On peut la pratiquer avec la cohérence cardiaque, technique qui vise à syntoniser le rythme cardiaque et le la respiration et qi génère dans le corps un profond apaisement. Des vidéos ou des applications sont disponibles et permettent de pratiquer régulièrement. Il est recommandé de la pratiquer en appliquant la règle du 365 : 3 fois par jour, 6 respirations par minutes et pendant 5 minutes.

L'alimentation pour soigner le syndrôme du côlon irritable

Avant même de passer à table, il est important de se laisser suffisamment de temps pour savourer le repas sans l’avaler grossièrement : mastiquer est une règle fondamentale en naturopathie car elle permet une meilleure digestion en fractionnant les aliments et en les ensalivant. Si l’on mange trop rapidement, cela demande un travail plus important de l’estomac et de l’appareil digestif en général, qui doit pallier à la première étape de la digestion qui s’opère dans la bouche par le biais de la salive. On fera en sorte de prendre le repas dans un environnement calme, en prenant le temps de s’asseoir et de porter attention à notre assiette : exit donc les écrans et autres sources de perturbation, prendre ce moment pour faire une pause et en évitant les discussions liées au travail, les musiques fortes ou anxiogènes.

De façon générale, pour apaiser une colopathie, on veillera à limiter certains aliments et certaines boissons. En premier lieu, on prendra soin de limiter au maximum tout ce qui contient des fibres insolubles comme le blé, le boulgour, la mais, l’épeautre, le lin, les pois verts, les brocolis, les choux, pommes de terre, les poireaux, l’ail, l’échalote, l’artichaut, la betterave. On fera aussi l’impasse sur les légumineuses telles que les lentilles, pois chiches, haricots secs, pois secs. On les remplacera du pain au son d’avoine, de la farine d’orge, du psyllium – extraordinairement riche en fibres- et avec du pain de seigle.

Les aliments gras seront aussi à limiter car elles stimulent fortement les mouvements dits réflexes gastro-coliques, qui s’apparentent à des spasmes. On évite alors les viandes de bœuf, d’agneau, de mouton, de porc, la peau de la volaille, les poissons panés, la crème fraîche, la crème de coco, les fromages qui contiennent plus de 20% de matière grasses, les fritures, panures ainsi que le beurre. On privilégiera au contraire, les volailles maigres sans la peau, le veau, les poissons frais et les fruits de mer, le lait et la crème de soja, les biscuits au son d’avoine.

En parallèle tous les aliments qui peuvent fermenter sont mis de côté, ce sont en particulier les polysaccharides er les oligosaccharides : les choux, brocolis, oignons, les légumineuses. Dans les épices, le poivre, le paprika, la moutarde, la coriandre sont déconseillés.

Les bons acides gras riches en acides polyinsaturés tels que l’huile de chanvre, de noix, de caméline sont importants pour un bon équilibre nerveux : ils ne font pas grossir, équilibrent le métabolisme et renforcent tout l’organisme. Ces huiles s’oxydant facilement, on ne les fait pas chauffer et on les conserve au frigo pour mieux les préserver.

De façon générale, limiter les aliments au sein d’un même repas pour éviter de trop solliciter le système digestif : on privilégiera ainsi les protéines animales maigres et un légume cuit qui ne fermente pas, sans associer par ailleurs un féculent : l’association de protéines et de féculents est souvent plus lente et génère plus de fatigue pour l’organisme.

D’autre part, on peut procéder à des périodes de repos intestinal en procédant au jeune intermittent, c’est à dire pendant plusieurs heures - plus de 10 heures idéalement – les intestins au repos. On peut, par exemple, choisir de dîner à 20h puis de ne rien absorber jusqu’au déjeuner du lendemain.

Les monodiètes peuvent être par ailleurs très bénéfiques pour soulager la colopathie : l’idée est de ne consommer qu’un aliment pendant 24 heures. Pour mieux la soulager, on privilégiera la pomme sous forme de compote (crue elle peut s’avérer irritante pour certains intestins), ou bien les courgettes, là encore cuites, avec un filet d’huile d’olive ou de colza. Une journée de monodiète par semaine peut être très bénéfique pour retrouver son énergie en limitant la dépense énergétique liées à la digestion, qui, lorsqu’elle se fait mal, peut représenter jusqu’à 75 % de l’énergie globale dans une journée...

Le petit déjeuner

C’est un repas qui est souvent source de perturbation dans la colopathie. Le matin, lorsque l’on a faim, un petit déjeuner qui comporte des protéines sera adapté puisque ces dernières sont particulièrement assimilables à cette heure de la journée, d’après les études de la chronobiologie.

  • Ma recette de Porridge :

- 1 cuillère à soupe de psyllium

- 1 cuillère à soupe de son d’avoine sans gluten

- 1 cuillère à soupe de graines de chanvre

- 1 cuillère à café de cacao cru

- 300 ml de lait végétal ou 1 compote de pomme sans sucres ajoutés

  • Menu type pour les intestins sensibles

- poulet ou poisson blanc - haricots verts - compote

  • Buddha Bowl pour les intestins sensibles :

- 80 g de quinoa cuit - 1⁄2 avocat - 1 œuf mollet (garder le jaune coulant pour mieux le digérer) - 100 g d’épinards cuits

Au niveau des boissons, on favorise aussi le chaud avec les infusions : apporter la chaleur non seulement par l’eau chaude mais aussi par les plantes et les épices qui sont par nature réchauffantes comme la cannelle, le curcuma, le clou de girofle, la cardamome, le gingembre, la noix de muscade.

L’alcool, le café, le thé, le jus d’orange et de pamplemousse sont en revanche à limiter. On évitera de boire des boissons fraîches, notamment lors des repas, car elles viennent ralentir l’activité enzymatique qui nécessite une température élevée pour se faire correctement. De même, on limitera les boissons dans le temps du repas pour ne pas trop diluer les enzymes qui autrement mettraient plus de temps à bien procéder à la digestion.

Energétique et colon irritable


Dans l’étude des chakras, qui sont des centres d’énergie où circulent et se transforme notre énergie vitale, la peur est liée au chakra racine, aussi appelé mulhadara. Ce chakra désigne l’ancrage à la terre et le fait d’être bien centré dans le moment présent. Le chakra racine est situé à la base de notre colonne vertébrale, et plus précisément entre les organes génitaux et l’anus. Il représenté par la couleur rouge. Il nous transmet notre instinct de vie et de survie, nous aide à bien garder le contact avec notre réalité et ce qui est concret. Pour le rééquilibrer, différentes techniques sont possibles. La thérapie par la nature est l’une des plus appropriées : contempler le lever du soleil, se promener dans les bois, s’asseoir par terre sur la terre fraîche quelques minutes aide à se revitaliser et à se ressourcer.

Certains sons viennent rééquilibrer le chakra racine : en particulier les percussions et les sons graves.

Hydrologie et colon irritable


Pour retrouver de la chaleur alors que les températures extérieures frisent le zéro, miser sur les bains chauds peut nous apporter un certain réconfort. Chez soi, les bains aux sels d’Epsom peuvent amener à une relaxation, notamment au niveau musculaire : aussi appelé sulfate de magnésium, ce dernier aide à soulager les douleurs tensions au niveau des muscles et des articulations. Il permet d’apaiser le stress, les angoisses et peurs qui peuvent être plus présentes en hiver. Pris le soir, le bain au sel d’Epsom favorise aussi l’endormissement.

Le sauna sera également une excellente technique de revitalisation en hiver, pas étonnant que les Suédois en soient aussi friands. Comme il est de nature sèche, le sauna permet d’expulser les toxines du corps via les glandes sudoripares. Il permet de rééquilibrer le système nerveux dans les cas d’insomnie, de tension, surmenage, anxiété. Il est déconseillé aux personnes souffrant d’hypertension, d’insuffisance cardiaque et aux personnes ayant subi une opération du cœur.

Phytothérapie

Les plantes peuvent être d’un grand secours pour les désordres digestifs liés à la colopathie. Le thym est un excellent antiparasitaire et antiseptique pour lutter contre les virus, bactéries et autres champignons. La mélisse, avec ses vertus sédatives et apaisantes des muscles lisses de l’intestin se prend volontiers en infusion après le repas. Elle apaise les spasmes et modère les angoisses.


Aromathérapie et colon irritable


Les huiles essentielles se révèlent particulièrement adaptées pour nettoyer la muqueuse intestinale : on va alors faire appel à des eubiotiques pour restaurer le microbiote. L’origan a une action antibactérienne de première classe et va venir soulager les indigestions, nausées, diarrhées et gaz.

En massage sur le ventre, l’huile essentielle de basilic exotique aura la double particularité d’apaiser le système digestif et le système nerveux. La reine de l’aromathérapie, la lavande vraie, est souveraine pour le système nerveux pour l’apaisement, la relaxation. Quant à l’huile essentielle de mandarine verte, elle possède des propriétés laxatives douces et génère une force de vie : elle stimule la capacité d’envisager les changements avec enthousiasme et joie plutôt qu’avec appréhension et peur.

En olfactothérapie, on utilisera les huiles essentielles de cèdre et de girofle pour rassurer et réconforter.

Oligo-élements et colon irritable

Le magnésium est un oligo-élément où l’on trouve fréquemment des carences. Il est souvent recommandé pour retrouver un bon équilibre nerveux et réduire le stress et la fatigue. Tous les sels de magnésium ne sont pas bien tolérés et assimilés et il est intéressant de choisir des sels qui iront bien dans les cellules pour faire leur effet. Pour une assimilation optimale, privilégier le malate, le bisglycinate ou bien le glycérophosphate

Le fer peut être en déficit dans la colopathie. Une supplémentation peut s’avérer intéressante. Là aussi, il est opportun de choisir une formes biodisponible : on privilégiera encore le biglycinate.

Vitamines et colon irritable


La vitamine C est une des vitamines les plus communément recommandées : elle protège de l’inflammation a un rôle dans l’immunité. Le camu-camu est une petite baie qui présente le taux record de vitamine C. La vitamine D est souvent préconisée en hiver pour pallier au manque de sommeil. Les personnes qui présentent des carences sont plus sujettes aux variations d’humeur et aux pertes de mémoire: son action, couplée à celle des omégas 3 contribue à un bon fonctionnement du système nerveux et permet la synthèse et l’action de la sérotonine.

Les probiotiques pour le colon irritable


Renforcer la flore avec des ferments lactiques de type pré et probiotiques est une deuxième étape après avoir nettoyé les intestins des bactéries. La prise de probiotiques permet également de stimuler la production de sérotonine, neurotransmetteur produit à 95 % dans le ventre, qui a un rôle sur la muqueuse intestinale et sur l’hypothalamus, siège des émotions.

Privilégier les probiotiques qui présentent plus de 8 milliards et contenant au moins 4 souches différentes pour une meilleure efficacité.

Marion Mourrin

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